mercredi 11 avril 2012

"Le mur est une tristesse élevée entre deux jardins"

Quelques affiches d'ici et d'ailleurs, trouvées à Paris...


Nous sommes contre la prison...

Nous sommes contre la prison parce qu'elle est née et s'est développée pour défendre les privilèges des riches et le pouvoir.

Nous sommes contre la prison parce qu'elle ne sert qu'à enfermer les pauvres et gérer la misère.

Nous sommes contre la prison parce que le bruit de la clé dans la serrure d'une cellule est une torture quotidienne, l'isolement une abomination, la fin du parloir une souffrance, et le temps enfermé un sablier qui tue à petit feu.

Nous sommes contre la prison parce que nous n'avons pas oublié la grisaille pénitentiaire des couloirs de l'école et que les sonneries résonneront toujours en nous comme la cadence du dressage.

Nous sommes contre la prison parce qu'il y aura toujours des maton-nes pour étouffer nos révoltes.

Nous sommes contre la prison parce que nous voulons changer radicalement cette société, pas nous intégrer pacifiquement dans ses villes, dans ses usines, dans ses casernes dans ses supermarchés.

...Parce que ce monde n'en a que trop besoin

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Avis de tempête

La vie n'est pas une croisière où tout le monde s'amuse :
un emploi perdu, une allocation menacée par les mesures d'austérité, une centrale nucléaire qui pète, un-e proche arrêté-e par les flics, une survie toujours plus difficile. Et dans ce monde en perpétuelle transformation, on s'attend à une prochaine tempête.

Beaucoup s'en remettent à la démocratie et font confiance à ses institutions, que ce soit les élections comme les syndicats, la police comme la justice, assurant au pouvoir la perpétuation dont il a besoin. Les sangsues nationalistes, religieuses et communautaires s'agitent, sentant que la situation peut leur être propice.

De sont coté l'Etat se prémunit, resserre son contrôle et construit de nouvelles prisons pour enfermer les indésirables, les récalcitrant-e-s, celles et ceux qui se révoltent, celles et ceux qui préfèrent voler dans les magasins et arnaquer les allocs plutôt que de crever la dalle.

Mais le vent pourrait tourner.
En Angleterre, des milliers de gens ont brisé les règles du jeu le temps de quelques nuits d'août enflammées. De Lampedusa à Christmas Island, des prisons pour étranger-e-s sont incendiées par les sans-papiers qui y sont enfermés.
En Tunisie comme en Egypte, des révolté-e-s s'attaquent au pouvoir en place. Tout cela nous porte à croire que l'on peut changer radicalement l'Existant.

Nous ne voulons pas de leur religion, de leurs prisons, ni de leur nation et de leurs frontières.
Parce que le pouvoir perpétuera toujours la domination et l'oppression, il n'y a rien à faire de leur démocratie, qu'elle soit de gauche ou de droite, représentative ou réelle.

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Ils font ce qu'ils peuvent pour nous enterrer mais ils ont oublié que nous sommes de la mauvaise graine...

Nous occupons les bâtiments vides. Nous basons nos vies sur l'égalité et la solidarité. Les principes de l'auto-organisation s'enracinent et ainsi s'enracinent aussi nos projectualités révolutionnaires, jusqu'à ébranler les fondations de toutes les formes de domination.

Contre la réalité de la marchandisation, de l'aliénation et des médiations, nous répondons avec notre passion inébranlable pour la liberté.

Nous squattons parce que nous ne voulons pas vivre à la solde d'un propriétaire qui nous prive des 2/3 de nos revenus. L'immense majorité des appartements ou des immeubles loués sont construits par des salarié-e-s et non par ceux qui les possèdent. Les propriétaires tirent toute la valeur de leurs "biens" de la rente qu'ils extorquent à leurs locataires avec leurs agences immobilières, bailleurs, et autres gestionnaires de misère sous la menace des huissiers et des flics. Nous refusons la logique d'une société qui nous pousse à nous faire exploiter dans des boulots de merde payés des miettes pour faire tourner le marché de l'immobilier, engraisser des capitalistes et des propriétaires...

A travers les espaces libérés
nous ouvrons des chemins
pour une société sans hiérarchies,
sans Etat, et sans classes.

Contre toutes les expulsions :
Organisons l'autodéfense ! Grève des loyers !

Abolition de la
propriété privée !

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Spéculation immobilière
Rénovation urbaine
Gentrification
Expulsion

Squat
Réappropriation
Grève des loyers

NE LAISSONS PAS
LE QUARTIER
AUX RICHES



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Aujourd'hui comme hier,
Il y a milles raisons de se révolter !

Le 14 septembre 2011, le nouveau mandat d'arrêt européen a permis à la France d'extrader Sonja et Christian vers l'Allemagne. Soupçonnés d'avoir participé il y a plus de trente ans à des actions contre le nucléaire et la gentrification, et d'avoir appartenu aux Cellules Révolutionnaires, ils y ont été emprisonnés dans l'attente d'un procès. Christian, gravement malade a été mis en liberté provisoire tandis que Sonja est toujours emprisonnée à Francfort.
Ses 79 ans ne la mettent pas à l'abri de la vengeance d'Etat.

Ils sont l'objet d'un acharnement judiciaire lourd de sens : on voudrait nous faire croire que seule la résignation est possible et qu'on ne que marcher au pas. France et Allemagne travaillent main dans la main lorsqu'il s'agit de nous enfermer, comme lorsqu'il s'agit de gérer notre exploitation et de nous soumettre à une économie mortifère.

Sonja et Christian se sont acharnés toute leur vie à rester libres. Aujourd'hui, encore et toujours, ils se battent pour ne pas être séparés et enfermés, tandis que partout, encore et toujours, il faut se battre avec la détermination des rhinocéros pour ne pas se laisser anéantir.


Leur combat est le nôtre.
Notre solidarité est leur force.

Solidarité avec Sonja et Christian !

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